Orientation et Résolutions du 4ème congrès de l'URS CGTR

ORIENTATION 4ème CONGRES DE L’UNION REGIONALE SUD CGTR

 

 

1 - L'Union Régionale Sud, partie intégrante de la Confédération C.G.T.R., a participé activement à la préparation et aux travaux du 11ème Congrès de la C.G.T.R. Elle en a approuvé - après amendements - les orientations, les statuts, tous les rapports et décisions.

 

En tant qu'organisation décentralisée de la confédération, l'U.R.S. est régie par les orientations et statuts votés au 11ème Congrès et par ses orientations et statuts votés à son 4ème congrès.

 

2 - Spécificité : En tant que structure régionale de la Confédération, l’URS a son propre niveau de responsabilité - sa propre direction - et doit s'organiser et se structurer pour couvrir encore plus efficacement son champ d'action régional. Pour ce faire elle doit procéder à une analyse concrète de la situation économique et sociale de la région sud (de Saint-Leu à Saint-Philippe), victime d'un développement inégalitaire qui entraîne encore plus de chômage, plus de précarité, plus de besoins sociaux.

 

3 - Secteur d'activité :

Tout en œuvrant concrètement à l'objectif général de la Confédération à savoir "Devenir un syndicat de proximité, un syndicat de syndiqués et non un syndicat de mandatés". L'U.R.S. doit situer son domaine principal d'activité : Impulser, articuler et coordonner les luttes sur la région sud. Développer les solidarités au niveau de son territoire et pour se faire, cultiver l'esprit et la pratique interprofessionnelle - combattre le corporatisme étroit - et non pas se substituer aux structures existantes qui doivent elles aussi jouer pleinement leur rôle à savoir, les syndicats et les fédérations.

 

La question de l'organisation efficace et partagée de notre CGTR étant toujours en construction, l'Union Régionale Sud est encore considérée par beaucoup de camarades, comme un super-syndicat fourre tout et non une véritable structure régionale et inter-pro.

 

La confusion continuera à se faire si nous ne situons pas clairement les responsabilités et domaines d'intervention de chaque structure.

 

L'Union Régionale, c'est le lieu de rencontre des salariés - quelles que soient leur profession - retraités et demandeurs d'emplois, qui s'organisent aussi pour agir au niveau de la localité, du bassin d'emploi ou de la région.     C'est aussi le lieu de solidarité de ceux qui luttent et ceux qui les soutiennent. La lutte, elle est menée avant tout par le syndicat et la fédération.

 

 4 - L'U.R.S. lieu de syndicalisation............ et d'implantation du syndicat.

Lorsqu'il n'existe pas de section syndicale, de syndicat ou de fédération, c'est naturellement l'U.R. qui va remplir provisoirement ce rôle, étant la structure syndicale la plus proche des salariés de la région ; c'est là que le salarié isolé se syndiquera, sera écouté, conseillé, épaulé;

 

Le but étant de créer au plus vite une section syndicale, voire un syndicat, structure encore plus proche des salariés et présence encore plus solide de la C.G.T.R. à l'entreprise.

 

L'U.R.S. est donc le lieu d'accueil naturel des salariés isolés.

 

 5 – Renforcement

Un des buts de l'Union Régionale est de créer partout des syndicats, sur son secteur. Un de nos objectifs, pour les années à venir, et dans le but de répondre encore plus à notre objectif général de syndicat de proximité, sera de créer partout où les conditions le permettent, des unions locales, soient au niveau d’une commune ou  des syndicats multi-professionnels  voire multi-enseignes au niveau des zones industrielles, des centres commerciaux etc….

 

6 - La C.G.T.R. est une et indivisible

Autonomie et convergence sont les fondations de la CGTR. L’un ne va pas sans l’autre. L’un sans l’autre, ce n’est plus la CGTR mais un syndicat autonome, corporatiste comme il en existe tant.

 

Par le passé, et encore un peu aujourd’hui nous avons eu une forte tendance au repli régional du fait d’un manque de confiance dans la direction confédérale, aggravé par l’absence de camarades de l’URS siégeant au bureau confédéral. Notre activisme des années fin 90 début 2000 s’est peu à peu transformé en défaitisme (voir nos actions du 20 décembre) du fait de notre confusion entre direction confédérale et quartier général, entre Confédération et avant-garde des travailleurs pensant que la Confédération n’en faisait pas assez et n’était pas assez transparente, sans tenir compte des inégalités entre les structures, des réalités objectives et des difficultés d’organisation dans telle ou telle structure de notre CGTR et surtout de notre absence de la direction confédérale. Cette situation a empiré au cours des dernières années. Il n’est plus temps aujourd’hui de ressasser  le passé, mais d’aller de l’avant sur des bases saines, sachant que nous devons passer le relai à une nouvelle génération de militants(es) qui regardent avant tout vers l’avenir.

 

 7 – Des acquis… et des grosses lacunes

Si au cours des dernières années nous avons réussi à édifier un noyau militants, fidèles, combatifs et dévoués nous n’avons malheureusement pas élargit le cercle et démultiplié les responsabilités, notre CE n’est pas encore une véritable direction du syndicat et notre petit noyau de militants a éclaté ces derniers mois, malgré des progrès réalisés.

 

L’organisation en est encore au niveau du bricolage.

 

Elle doit s’appuyer sur nos acquis, ils n’en manquent pas :

-          Planning annuel des réunions remis aux militants et IRP en début d’années

-          CE et bureau réunis régulièrement

-          L’AG des IRP se tient régulièrement tous les mois

-          2 formations de base par an

-          Compte rendu régulier de renforcement et de trésorerie

-          Service contentieux efficace

-          Accueil du public chaleureux et de qualité grâce à nos militants et nos 4 salariées dévouées et compétentes

-          Nos conseillers du salarié assument parfaitement leurs missions

 

Et pourtant nous sommes encore loin d’être un syndicat de classe et de masse… tel que nous le déclamons…

 

A défaut de militants… la pérennité et la permanence de l’Union ne tient en grande partie que par le travail des 4 salariées de notre Union.

 

Il s’en suit :

            -  Une professionnalisation du syndicat, avec des heures d’ouverture au public, au détriment du militantisme cœur du syndicat

            -  Une transformation insidieuse du syndicat de classe et d’action en syndicat « taxi »

            -  Le service rendu à la personne contre paiement (cotisation) au détriment de l’activité syndicale, le syndiqué assisté en lieu et place du « combattant ».

 

            Nous sommes conscients des dangers qui nous guettent et déjà nous accablent. Une journée d’étude en juillet 2008 et une matinée en mai 2010 nous ont permis de faire le point et d’orienter la nécessaire rectification de notre activité.

Cette rectification dans la pratique devra tenir compte de la double contradiction : multiplier les syndicats de proximité et cultiver le syndicalisme de classe donc l’interpro en lieu et place du corporatisme et de développer le militantisme en lieu et place de l’assistanat.

 

            Aujourd’hui il nous faut mettre en pratique les réflexions et propositions de ces journées d’études :

-          Ramener l’action collective au cœur de l’activité juridique (c’est à l’entreprise d’abord…qu’on règle un contentieux…)

-          Multiplier les sections syndicales et les structures adaptées aux micro-entreprises, PME, PMI et suivre régulièrement et attentivement ces bases nouvellement créées…et le travail des IRP en général. Nous devons bannir les IRP fantômes, mais avant tout les aider et les soutenir.

-          Prévoir toutes les formations adaptées aux besoins de nos adhérents et militants…

-          Tenir des permanences par nos militants en dehors des heures de travail des salariés en général.

-          Relancer l’activité syndicale et développer les solidarités et la fraternité. Notre région doit être une zone de droits dans toutes les entreprises, nos syndiqués et militants doivent être respectés partout et pour cela il faut donner les moyens : le militantisme, la disponibilité, l’écoute, le dialogue, le soutien.

 

Notre Union doit devenir la Maison et la Famille de tous nos syndiqués. Une maison où on n’entre pas aussi vite qu’on en sort, comme dans un moulin.

Nous ne devons plus être un syndicat passoir, mais un syndicat de proximité, ouvert, où chaque syndiqué est acteur de l’activité syndicale… où l’on obtient des résultats… et non un lieu de bavardage.

 

            En fin de compte…

 

Bien comprendre et faire comprendre… qu’être syndiqué CGTR, c’est être à égalité avec l’employeur grâce au collectif, c’est détenir un pouvoir social face à celui qui détient les moyens de productions, c’est aussi et surtout obtenir des résultats en fonction de cette force rassemblée…

                        Solitaire, solitaire…c’est la complainte des paumés…

                        Solidaire, solidaire… c’est le chant des ateliers qui lui répond.

 

 

8 – Pour une charte de la vie syndicale et le renforcement de notre URS : 2 résolutions complètent et précisent le rapport d’orientation : résolution sur la charte de la vie syndicale et résolution sur le renforcement.

 

 9 – Les militants de l’URS, les adhérents, élus et mandatés CGTR ont des droit et des devoirs.

Notre URS propose l’adjonction au rapport d’orientation d’une « charte de la vie syndicale » adaptée à notre structure qui si elle est appliquée réellement devrait contribuer fortement à l’attente des syndiqués et à la maturité de notre structure.

 

 

10 – La qualité de notre accueil, de la vie militante et une meilleure implication de nos militants devraient aider au renforcement de notre URS et par extension au renforcement des autres structures, fédérations et syndicats.

L’URS propose l’adoption d’une résolution sur le renforcement de notre union.

 

résolution N°1

«  Le syndicalisation et le renforcement de l’URS »

 

Un fort potentiel, de futurs syndiqués CGTR sur la Région Sud.

 

 

            Considérant le nombre de salariés et demandeurs d’emploi sur notre région, la confiance grandissante de la CGTR auprès des salariés (élections prud’homales) et le faible taux de syndicalisation, nous pouvons raisonnablement nous fixer l’objectif du doublement du nombre de nos syndiqués.

 

            Pour ce faire, 3 axes d’intervention sont proposés :

 

-         Faire de l’URS, le véritable syndicat des syndiqués non organisés, avec toujours comme objectif, la création de syndicats d’entreprises ou multi professionnels,

 

-         Œuvrer en collaboration étroite avec les fédérations et syndicats du secteur (ex : opération conjointe de syndicalisation, parrainage sur une commune, une ZI, ZAC, …),

 

-         Fidéliser les syndiqués par l’offre systématique du prélèvement, par le suivi des syndiqués passés par le contentieux, par la formation et le suivi plus rapproché des nouveaux syndiqués et syndicats.

 

            Considérant que la syndicalisation n’est pas le domaine réservé de spécialistes, mais l’affaire de tous les syndiqués et surtout de l’ensemble des militants, d’autre part, que la syndicalisation n’est pas un phénomène spontané mais la grande affaire de l’organisation, et à plus ou moins long terme, l’URS propose de mettre en place une véritable politique de renforcement :

 

-         Nomination d’un secrétaire à l’organisation

 

-         Création d’un pôle « Renforcement », chargé d’un état des lieux de la syndicalisation sur la région (liste des entreprises avec section CGTR, sans CGTR, secteurs d’implantations prioritaires, grosses entreprises, plan d’intervention sur ZI, ZAC, localité, etc…)

 

-         Bilans réguliers de renforcement en CE, AG des IRP

 

-         Application de la Charte de la vie syndicale

 

-         Etroite coopération avec les fédérations, syndicats sur une situation régulière (ex ; trimestrielle) du renforcement

 

-         Campagnes communes fédération/syndicats/UR de syndicalisation.

 

 

Résolution N°2

«  Charte de la vie syndicale »

 

1 - L’URS CGTR est confrontée à la nécessité de trouver des formes d’organisation et de fonctionnement qui concrétisent les changements que souhaite impulser toute la CGTR après son 11ème Congrès, pour être en phase avec le monde du travail.

Ces changements impliquent l’amélioration de la qualité de la vie syndicale et le développement d’un syndicalisme de proximité, au plus près des syndiqués pour favoriser leur engagement dans la CGTR.

 

2 – Cette charte doit répondre aux objectifs qu’elle vise, à savoir :

         ÷ La place et le rôle de l’adhérent ð nécessité de syndiqués formés et informés

         ÷ Des syndiqués propriétaires de leur organisation ð exigence d’un syndicat de proximité

         ÷ Des directions et des outils syndicaux au service de notre démarche

         ÷ La conquête des moyens financiers et les solidarités

 

3 – Rôle et place de l’adhérent

         Pas de syndiqués, pas de syndicat. Le syndicat a des devoirs à l’égard du syndiqué : le former, l’informer, le consulter à tout moment sur les décisions à prendre.

 

÷ Des syndiqués formés

         L’URS se donnera tous les moyens pour favoriser l’accès de tous les syndiqués à la formation (travail en liaison étroite avec la commission confédérale « formation »), plus de formation de proximité (au cours des AG mensuelles des IRP, relance des stages d’initiation de 2 jours sur Saint Pierre).

         Il faut avoir un suivi plus strict des nouvelles sections syndicales.

 

÷ Des syndiqués informés

         L’information des syndiqués est indispensable pour leur permettre de se faire leur propre opinion, de pouvoir débattre et de prendre part aux décisions de la CGTR. Il faut lire CGTR pour pouvoir parler CGTR.

 

Nous proposons :

-        d’élaborer un livret d’accueil reprenant les différentes organisations de la CGTR, leur rôle. A quoi servent les cotisations, leur répartition, ainsi que les droits et devoirs du syndiqué, du mandaté, de l’élu et des organisations,

-        une implication plus conséquente de l’URS dans l’élaboration, le contenu et la distribution du Travailleur Réunionnais.

 

4 – Des syndiqués propriétaires de leur organisation

         La vie démocratique s’anime et s’organise avec un collectif dans lequel les syndiqués peuvent s’exprimer librement sur les orientations revendicatives du syndicat, le fonctionnement, le choix de la direction syndicale.

 

Nous proposons en plus de la tenue régulière de l’AG des IRP :

-        l’élaboration d’un petit guide définissant les responsabilités et les missions communes des élus et mandatés

-        l’attribution des mandats par décision collective (adhérent du syndicat, section, etc…)

-        que les mandats soient honorés dans l’esprit de la CGTR, ils engagent l’organisation et feront l’objet d’un suivi de la part de l’union.

 

5 – Des directions et des outils syndicaux au service de notre démarche

         Elles sont désignées par les syndiqués, sont chargées de mettre en œuvre les décisions prises collectivement et sont les garants du fonctionnement collectif et démocratique.

 

Nous proposons :

-        Que les directions (union, syndicat, etc…) rendent compte régulièrement de leurs activités aux adhérents.

-        Qu’elles s’engagent à responsabiliser le maximum d’adhérents à l’activité du syndicat.

-        Qu’elles s’engagent à œuvrer pour la mixité, la parité et à combattre toutes les formes de discriminations.

-        L’union favorisera la création d’une union de retraités de la Région.

 

6 – L’union … un outil syndical

         L’union doit être encore plus un espace de coordination, de recherche de convergences avec tous les salariés du sud, du public comme du privé, et des demandeurs d’emplois.

         Tout en étant le lieu privilégié du premier pas dans la CGTR de la part de salariés non syndiqués et d’organisation des syndiqués inorganisés. L’union devra tout faire pour aider à la création de syndicats et sections dans les entreprises du secteur géographiques, voire dans les localités et dans les ZI et ZAC.

 

Nous proposons :

-        Un travail plus suivi sur le logiciel « Cyril » pour mieux connaître notre implantation, un contact plus suivi avec les fédérations et syndicats.

-        La mise en place d’un pôle « Renforcement » (voir résolution N°1 sur la syndicalisation)

 

7 – La conquête de moyens financiers

         Tout passe par le développement de la syndicalisation (voir résolution N°1).

 

Nous proposons :

-        l’investissement de tous les militants dans un plan d’action sur la syndicalisation (en collaboration avec le pôle « syndicalisation »)

-        généraliser la pratique du prélèvement

 

8 – …Et la solidarité

         La solidarité est une des valeurs fondatrices de la CGTR. En conséquence, l’ensemble des syndicats de la région sud seront appelé à rechercher en permanence la convergence des luttes et des revendications.      Nous devons travailler à tout ce qui rapproche et fédère les salariés, en faisant vivre notre démarche de proximité syndicale.

         Aucun combat ne doit nous laisser indifférent ou simple spectateur.

 

Nous proposons :

-        La présence physique du plus grand nombre de militants et syndiqués sur les luttes (piquet de grève, etc…)

-        Réactiver la commission « Lutte et solidarité ».

 

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